Depuis le premier confinement en mars 2020, deux ans se sont écoulés. L’occasion pour beaucoup d’entrepreneurs de faire un bilan avec suffisamment de recul et de constater que la crise sanitaire n’a pas été sans conséquences. Hausse des coûts de production, craintes dans le recrutement pour les employeurs et les candidats ou difficultés à créer son entreprise à l’étranger : le point sur les impacts de la crise du Covid sur les entreprises.
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Le plus gros impact de la crise du Covid sur les entreprises reste économique. Certains secteurs ont vu leurs activités s’arrêter pendant plusieurs mois, entraînant un manque à gagner conséquent. C’est notamment le cas des bars et restaurants, du secteur de la culture, de l’événementiel ou encore de la construction, pour ne citer qu’eux.
Mais d’un point de vue économique, les impacts sont beaucoup plus vastes et touchent même les coûts de production plus généralement. D’après des chiffres de l’INSEE, en décembre 2021, les coûts de production ont connu une hausse de 16,3% depuis le début de la crise du Covid. Du jamais vu dans l’histoire moderne.
Cette hausse des coûts de production est notamment liée à l’augmentation des matières premières. Par exemple, les prix des produits chimiques, du carton ou encore des produits métallurgiques se sont envolés. Une hausse des prix couplée à des difficultés d’approvisionnement.
Également, nous avons assisté à une hausse de 15,6% des prix de production et de distribution de l’électricité. Tous ces facteurs combinés ont lourdement impacté les entreprises, surtout dans les secteurs de l’électronique, de la construction, de l’automobile ou de la métallurgie.
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La crise du Covid a inévitablement eu un impact sur le recrutement, que ce soit au niveau des entreprises ou des candidats. Cela s’explique en partie par le manque de visibilité à court et moyen terme, notamment au cours de l’année 2020. En fonction des secteurs, les entreprises ne savaient pas si elles allaient pouvoir rester actives, ni pendant combien de temps. Aucune certitude non plus concernant la présence de clientèle et la baisse du chiffre d’affaires à prévoir. Dans ce contexte, impossible de pouvoir se projeter sur le recrutement d’une ou plusieurs personnes.
Durant la crise du Covid, les employeurs avaient surtout l’objectif de préserver les emplois existants dans l’entreprise tout en maintenant autant que possible l’activité. Cela a pu être possible notamment grâce au chômage partiel. Mais des questions entouraient également la reprise d’activité post-confinement et l’arrivée de nouveaux collaborateurs.
Du côté des candidats, la prudence était également de rigueur : trois grands motifs de doute émergeaient. D’une part, la crainte de se retrouver en période d’essai, sans visibilité à long terme et en pleine période de récession économique. Une instabilité qui inquiétait légitimement les candidats.
Également, des doutes existaient sur les opportunités qui se présentaient. Puisque le nombre d’offres d’emploi était limité durant la crise du Covid, comment être certain que celle à laquelle on postule est réellement la meilleure du marché ?
Enfin, pour les collaborateurs en poste désireux d’en changer, un autre doute existait sur la pertinence de quitter une entreprise et un emploi stable en pleine crise sanitaire, durant un confinement.
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Paradoxalement, en France, l’année 2020 a vu le nombre de créations d’entreprise augmenter. On constate tout de même un effet de saisonnalité, avec une forte baisse des créations d’entreprise pendant le premier confinement de mars à mai. Baisse largement compensée par un rattrapage durant l’été.
Mais si en France, le Covid n’a pas empêché les créations d’entreprise, en revanche, il aura créé d’énormes difficultés aux Français souhaitant lancer leur entreprise dans un pays étranger. Parmi les principales raisons, on retrouve les différences de réglementation entre les pays vis-à-vis de la pandémie. Mais aussi les difficultés rencontrées pour voyager, passer les frontières et rester dans un pays.
Pour s’en convaincre, il est possible de regarder le bilan des entrepreneurs français déjà installés à l’étranger. Selon une étude publiée lors de la 33ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger, 92,6% des entrepreneurs constataient une baisse de leur activité liée au Covid. Ce s’explique notamment par l’absence d’aides du pays d’accueil pour le maintien des activités : ils étaient 85,7% à le déplorer.
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