La crise de la COVID-19 a massivement imposé le recours au télétravail dans la plupart des entreprises. Une période hors du temps, durant laquelle les collaborateurs ont appris le travail à distance. Depuis le déconfinement progressif, il a donc fallu « réapprendre » le travail en entreprise, entre appréhension et excitation. Comment gérer le retour au bureau de vos collaborateurs après la crise ? Voici six conseils à suivre.
Avant toute chose, il convient de se montrer disponible auprès de ses collaborateurs, en amont et pendant la phase de retour au bureau. Certains d’entre eux peuvent en effet craindre le retour sur site, et ce, pour plusieurs raisons : reprise d’un rythme de travail ordinaire, changement des habitudes de vie prises en télétravail, reprise des transports en commun, peur « sanitaire » liée à la COVID-19, etc.
De ce fait, il est indispensable de rassurer vos équipes sur l’organisation du retour en entreprise et de dissiper leurs craintes. Pour cela, soyez attentifs à leurs interrogations, prenez le temps d’échanger avec eux sur l’organisation du retour au bureau, et n’hésitez pas, si besoin, à proposer des rencontres individuelles pour les salariés les plus « stressés ».
Le retour au bureau fait suite à une période spéciale de « 100 % télétravail », durant laquelle de nouvelles pratiques ont émergé. Afin de revenir sur la façon dont la situation a été gérée, il est conseillé d’organiser un retour d’expérience auprès de vos équipes. Cette méthode consiste à questionner les collaborateurs sur ce qui a fonctionné ou non, tant sur le plan collectif que sur le plan individuel. L’objectif est d’analyser la pertinence de certaines décisions prises (et donc celles à retenir), ainsi que sur les choix moins appréciés à ne pas répéter.
Par ailleurs, ce temps de partage et d’analyse est l’occasion, pour les collaborateurs, de parler de leur ressenti sur le travail à distance. Pour vous, en tant que chef d’entreprise, c’est l’occasion idéale de déceler les éventuels salariés en situation de mal-être, à condition que le retour d’expérience ne prenne pas la forme d’un questionnaire anonyme.
Le retour en présentiel ne doit pas être synonyme de suppression totale du télétravail. De nombreuses études post-COVID ont mis en évidence la volonté d’un mode de travail hybride, mêlant présentiel et travail à distance. Il est donc préférable de faire preuve de flexibilité, en laissant le choix aux salariés qui le désirent de continuer à travailler à distance deux ou trois jours par semaine, par exemple.
Les modalités de la reprise de la vie « normale » en entreprise doivent être communiquées de façon claire et précise, par mail ou lors d’une réunion en visio-conférence, par exemple. N’hésitez pas à informer les collaborateurs en amont du retour en bureau, notamment sur les protocoles sanitaires et sécuritaires : lieux et modalités du port du masque, gestion des déjeuners, nombre de jours en présentiel par semaine, nombre maximum de personnes par pièce, etc.
Par ailleurs, il est important de cadrer à nouveau les missions de chacun, tout en réaffirmant les objectifs communs de l’entreprise. Des collaborateurs bien informés sont en effet plus engagés et motivés.
La crise sanitaire a demandé de nombreux efforts aux salariés pour s’adapter au contexte du 100 % télétravail imposé du jour au lendemain. Pensez à les remercier pour leur engagement et à marquer votre reconnaissance pour leur travail. Cette petite attention, qui peut paraître anodine, peut avoir une grande importance pour les collaborateurs qui ont rencontré des difficultés lors de la mise en place du travail à distance, ou pour ceux qui redoutaient que leurs efforts passent inaperçus.
L’une des priorités de cette période post-COVID est de maintenir une dynamique d’équipe. Le retour sur le lieu de travail doit ainsi être marqué par la convivialité et les interactions entre collègues. L’une des solutions réside dans la réorganisation des bureaux : privilégier les espaces collaboratifs et réduire, voire supprimer, les bureaux privatifs. En d’autres termes, il s’agit d’adopter la tendance du flex office pour favoriser les échanges. Avec cette organisation, les postes de travail ne sont plus attitrés à un salarié en particulier : chacun s’installe où bon lui semble.
