Sobriété énergétique en entreprise : quelles solutions et aides publiques pour les PME ?

Pour aider les PME à mettre en place les principaux axes du plan de sobriété énergétique du Gouvernement, des solutions simples à mettre en place existent, mais également des aides publiques, utiles pour financer sa transition énergétique.

Quels sont les principaux axes du plan de sobriété énergétique ?

Pour les entreprises, le plan de sobriété énergétique du Gouvernement s’articule autour de trois axes principaux : éviter le gaspillage, encourager la mobilité durable et réorganiser le travail en conséquence.

 

Éviter le gaspillage pour économiser l’énergie

La première des mesures à respecter pour davantage de sobriété énergétique est d’éviter les potentiels gaspillages d’énergie. Cela passe par certains réflexes simples, comme éteindre les lumières lorsque les locaux sont inoccupés ou ne pas garder certains appareils en marche quand ils ne sont pas utilisés.

 

Le gaspillage peut aussi être évité grâce à l’emploi de dispositifs adaptés, comme des ampoules basse consommation ou un système d’éclairage à détection de mouvement. À plus grande échelle, des travaux d’isolation sont envisageables pour éviter les déperditions d’énergie. Il existe également des installations de chauffage autonomes, parfois capables de récupérer la chaleur.

 

Encourager la mobilité durable

Les déplacements doivent être optimisés pour éviter les trajets inutiles, car la sobriété énergétique passe par une utilisation raisonnée des moyens de transport. Ainsi, l’avion ne doit être privilégié que si le voyage en train excède les quatre heures ou si l’aller-retour par voie ferroviaire équivaut à plus de six heures dans une même journée.

 

Pour les salariés équipés de véhicules, le Gouvernement encourage les entreprises à déployer le forfait mobilités durables et le dispositif crédit mobilité. De plus, il est vivement recommandé de privilégier les véhicules électriques à faibles émissions pour la flotte automobile de l’entreprise.

 

Repenser l’organisation du travail pour davantage de sobriété énergétique

En premier lieu, les salariés doivent être informés du plan d’action de l’entreprise pour davantage de sobriété énergétique. Pour les sociétés de plus de 11 salariés, un référent à cette cause peut être nommé pour répondre aux éventuelles questions du personnel.

 

De plus, les collaborateurs de l’entreprise doivent être alertés des périodes de tension sur le réseau grâce au dispositif  . En cas de signal ÉcoWatt rouge, les entreprises s’engagent à adopter une organisation en télétravail. Ceci, pour maximiser les économies d’énergie à l’intérieur des bâtiments.

 

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Quelles solutions pour respecter le plan de sobriété énergétique dans son entreprise ?

 

À l’échelle des PME, il existe des solutions simples à mettre en place au quotidien pour réduire sa consommation d’énergie. De même, pour optimiser sa consommation de manière efficace, certains outils peuvent être facilement employés en interne.

 

Des solutions simples au quotidien

Les économies d’énergie passent avant tout par le chauffage et la climatisation. Pensez à conserver une température intérieure de 19° C en hiver et de 26° C en été lorsque les locaux sont occupés. Pour les bâtiments inoccupés moins de 48 heures, 16° C sont suffisants. 8° C suffisent au-delà des 48 heures.

 

Autre important pôle de dépense énergétique : l’éclairage. Pensez à éteindre les lumières à l’intérieur des locaux lorsque le dernier salarié quitte l’entreprise. De même, l’éclairage extérieur doit être minime et totalement éteint à partir d’une heure du matin, conformément à la réglementation.

 

Optimiser sa consommation d’énergie facilement

Si possible, faites réaliser un diagnostic de performance énergétique de vos bâtiments. En fonction des résultats, vous saurez comment limiter les déperditions d’énergie, en agissant, par exemple, sur l’isolation des murs, des sols ou des fenêtres. Par ailleurs, des outils de suivi de la consommation énergétique existent et pourront vous aider à identifier les pôles de gaspillage.

 

D’autre part, évaluez vos équipements et déterminez lesquels vous pourriez remplacer par des modèles moins énergivores. Cette évaluation peut ainsi couvrir votre matériel et vos machines, vos télécommunications, mais aussi votre système d’éclairage, intérieur comme extérieur.

 

Enfin, optez pour un système de chauffage autonome et/ou un dispositif de récupération de la chaleur. Si l’investissement est possible à votre échelle, misez sur des équipements comme les pompes à chaleur, les panneaux photovoltaïques ou les éoliennes.

 

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Quelles aides publiques sont mises à disposition des PME ?

 

Le Gouvernement a mis en place des solutions spécialement destinées aux PME pour les aider à mettre en place une stratégie de sobriété énergétique.

 

Le programme Baisse les Watts

Mis en place par La Poste, le programme « Baisse Les Watts »  offre aux entreprises des indications sur leur consommation, grâce à un « carnet de bord énergie » en ligne. Un conseiller personnel les accompagne également dans leur démarche pour répondre à leurs questions et les former.

 

Les aides de l’Ademe et de la BPI

L’Ademe et la Banque publique d’investissement (BPI) ont développé le diagnostic  « Diag Eco-Flux »  à destination des PME des industries alimentaires, de l’hôtellerie-restauration, de l’artisanat ou du BTP. Prise en charge à 50 % par l’Ademe, cette prestation permet aux entreprises bénéficiaires d’accéder à une expertise pour optimiser leurs ressources énergétiques.

 

L’Ademe et la BPI aident également les petites sociétés de l’industrie, de la distribution, de la restauration et de l’artisanat à travers le programme « TPE & PME gagnantes sur tous les coûts  ». Ce dispositif épaule les entreprises dans leur démarche contre le gaspillage d’énergie et d’eau, ainsi que dans la réduction de leurs déchets.

 

Le Prêt vert

L’Ademe et la BPI proposent aux PME un  , d’un montant entre 10 000 et un million d’euros, sur une durée de deux à dix ans. Les entreprises souhaitant en bénéficier doivent fournir un bilan sur au moins deux ans d’une prestation ultérieure de l’Ademe ou le résultat d’un diagnostic Diag Eco-flux.

 

Le Prêt vert est attribué aux entreprises désireuses d’opérer une transition écologique et énergétique, en limitant l’impact de leurs activités sur l’environnement. Il peut ainsi aider à financer :

  • des dispositifs employés à réduire la consommation d’énergie de l’entreprise ;
  • des modes de transport plus durables pour les salariés et les marchandises.

 

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